“Il est l’essence même du sens de la compassion en médecine.”
Le Dr Keon croyait que les praticiens de la cardiologie et de la chirurgie cardiaque devaient unir plus étroitement leurs efforts dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires. Il a situé au même étage l’unité d’investigation des patients, l’unité de chirurgie et l’unité des soins médicaux, convaincu que le soin des patients s’en trouverait amélioré, ce qui fut en effet le cas. La décision a sauvé de nombreuses vies.
Cette stratégie perspicace a permis à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa de prendre de l’expansion et de devenir un chef de file mondial de la reperfusion chez les victimes d’une crise cardiaque aiguë, ce qui constitue une contribution énorme au domaine.
Dès le début, on a réservé à la recherche la moitié de la superficie de l’Institut. Son programme de recherche participe à de nombreuses études cliniques et collaborations nationales et internationales.
On attribue de nombreuses «premières» au Dr Keon : il a effectué la première transplantation cardiaque à Ottawa en 1983, il été le premier à utiliser le cœur artificiel Jarvik 7-70 au Canada en 1986 et il a effectué la première transplantation cardiaque chez un nouveau-né au Canada en 1989. Il a été un chef de file de la mise au point de cœurs artificiels et de l’utilisation de la reperfusion cardiaque à la suite d’une crise cardiaque aiguë.
Solliciteur de fonds infatigable, le Dr Keon réunit des millions de dollars par année pour l’Institut de cardiologie d’Ottawa. Il a reçu de nombreuses distinctions : il est devenu officier de l’Ordre du Canada en 1985, et le pape Jean-Paul II l’a nommé en 1987 membre de l’Ordre de Saint-Grégoire-Le-Grand où il est devenu par la suite Chevalier commandeur. Le Dr Keon a été nommé au Sénat du Canada en 1990.